Nice, Avignon, Lion, Marseille, Toulon, Hyères, Léon Tolstoï et Ivan Tourguéniev ont raconté leurs pérégrinations en Provence dans une correspondance riche qui fut source d’inspiration pour leurs œuvres. 

Nous vous proposons deux temps pour enrichir votre connaissance de cette époque où les artistes et auteurs russes parcouraient l'Europe.

La conférence d'Aliona Slaishkhina  "Le voyage de Tourgueniev en Provence" aura lieu le jeudi 13 octobre à 19h à l'amphithéâtre Mozart du CRR Grand Avignon.

Le spectacle musical "Pauline Viardot et Ivan Tourgueniev" aura lieu le vendredi 14 octobre à 19h, dans l'amphithéâtre Mozart. Ce concert est proposé par La compagnie Iva et il est interprété par la chanteuse Snezhana Bucharova et la pianiste Hélène Andréozzi.  

 


Incarnation du XIXe siècle romantique, à la fois cantatrice, compositrice et pianiste surdouée, elle fut l’élève de Franz Liszt, Pauline Viardot était une femme résolument moderne. Sa rencontre en 1843 avec Ivan Tourgueniev, écrivain et dramaturge russe, fut l'un des plus beaux cadeaux que la vie lui fit.

Fille du grand ténor espagnol Manuel Garcia, Pauline Viardot partageait son temps entre concerts et tournées à travers l'Europe, ses activités mondaines et sa vie de famille. Au cœur des cercles artistiques, elle comptait de nombreux amis comme  Frédéric Chopin, Hector Berlioz, Charles Gounod, Pierre Delacroix, Henri Scheffer, Georges Sand, Alfred de Musset, et Ivan Tourgueniev.

Sur les conseils de George Sand, Pauline Viardot fit un mariage de raison avec Louis Viardot, directeur de théâtre et de vingt ans son aîné.  Si Louis Viardot fut sans doute le meilleur ami de Pauline, l’écrivain russe Ivan Tourgueniev fut le grand amour de sa vie. Tourgueniev voua quant à lui une adoration sans limite à Pauline Viardot et Guy de Maupassant dira de leur  relation qu’elle fut « la plus belle histoire d’amour du XIXe siècle ».


Maître de la prose russe, Ivan Tourgueniev était un esprit libéral et modéré, épris de progrès social et favorable aux réformes. Il a chanté sa terre natale, la jeune fille russe, le moujik déshérité. Son œuvre est aimée et connue dans le monde entier. La sœur de Tolstoï, Maria, fut très amoureuse de Tourgueniev pour qui elle quitta son mari russe et infidèle et, pour se rapprocher de Tourgueniev, partit s’installer dans le Sud de la France à Hyères pendant deux ans. En vain, Tourgueniev lui préféra Pauline.

Tolstoï et Tourgueniev échangèrent beaucoup. Mais Léon Tolstoï reprocha toujours à Tourgueniev les tourments qu'il infligeât  à sa sœur Maria, Maria l’amoureuse, la femme libre, aimée et délaissée dont il était si proche et qui lui inspira son célèbre roman "Anna Karenine".

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